Commémoration de la Journée de la mémoire de la Shoah et de la prévention des crimes contre l’humanité
Depuis quelques années l’ENAD s’est fixée l’objectif d’approfondir et de perpétuer le travail de mémoire et d’histoire en organisant des événements ou des projets pédagogiques qui se déroulent autour de la date symbolique du 27 janvier. La journée de la mémoire de la Shoah et de la prévention des crimes contre l’humanité s’impose ainsi comme un rendez-vous incontournable pour l’ensemble de la communauté scolaire de l’ENAD qui s’engage par ce biais à défendre les droits de l’homme et les valeurs démocratiques. La lutte contre l’oubli est une mission constante qui sert à la fois à rendre hommage aux nombreuses victimes de crimes contre l’humanité et à éviter que les mêmes errements et atrocités ne se reproduisent. Il y va de la responsabilité de tout un chacun.
C’est dans ce but que M. Henri Juda, fondateur de l’ASBL MEMOSHOAH, a fait l’honneur à l’ENAD d’accepter l’invitation du 30 janvier 2019.
M. Juda est né d’une famille juive juste après la guerre dans la ville très catholique d’Echternach. Sa mère, Jeanne Salomon, est une rescapée traumatisée des enfers d’Auschwitz. Son père, Charles Juda, a été caché pendant la guerre par une famille de paysans catholiques de Beaufort.
Porteur de cette mémoire douloureuse, M. Henri Juda a non seulement exposé aux apprenants de l’ENAD l’histoire du peuple juif mais il a aussi raconté l’histoire de sa famille avant et pendant la guerre. Pendant un peu plus de 2 heures, les apprenants des classes de 5e et la 1re ont écouté avec attention les propos de M. Henri Juda dans une salle de bibliothèque archicomble. Les yeux du public étaient rivés sur la personne Henri Juda posté devant son écran, un silence de mort régnait lorsque le témoignage virait au conte d’horreurs et parfois un sourire crispé vint interrompre la leçon d’histoire-mémoire à cause de l’une ou l’autre blague cynique telle qu’on les connaît de M. Henri Juda. Toujours le sourire aux lèvres et avec une simplicité sincère il s’est prêté au jeu du débat et a répondu aux questions des apprenants. Henri Juda aura conquis la salle en jouant avec brio la partition du professeur de la mémoire juive au Luxembourg.